C’est une belle avancée notable dans le monde de la robotique, de la science et peut-être même de la médecine. Ce dispositif haptique prend la forme d’un gant souple et permet de simuler le sens du toucher. Cela permet de transmettre à distance les informations que seuls la main humaine et ses millions de capteurs sensibles pouvaient ressentir jusqu’à présent. Petit tour d’horizon des applications concrètes envisageables.
Un outil précieux pour les consultations médicales à distance
La médecine à distance se pratique de plus en plus. Les téléconsultations sont très efficaces quand il s’agit de consultation de routine. En cas de problème, l’auscultation est néanmoins impossible. Sur les missions spatiales, des robots peuvent être contrôlés à distance pour permettre au médecin de réaliser des échographies ou des radiographies sans quitter la Terre.
Cependant, avec un gant équipé du dispositif haptique développé par ces chercheurs australiens, la médecine à distance entrerait dans une tout autre dimension. Un simple bras automatisé permettrait alors à un médecin de pratique une auscultation très précise. Il pourrait sentir à distance les réactions du corps, l’état de la peau, d’éventuelles grosseurs, etc. Une révolution médicale de taille.
Un outil utile pour l’industrie également
Cependant, cette amélioration technique qui pourrait théoriquement équiper n’importe quel robot collaboratif n’intéresse pas que la médecine de pointe. De nombreux secteurs de l’industrie mondiale pourraient profiter d’une telle amélioration de la précision d’un bras robotique. Effectivement, la précision des robots est le point sur lequel les recherches sont désormais les plus nombreuses.
Un cobot est utile sur une chaîne de production parce qu’il peut facilement être programmé pour réaliser une tâche. Avec une meilleure préhension et un sens du toucher extrêmement développé, ces robots collaboratifs pourraient effectuer des tâches extrêmement complexes. Ils pourraient également reconnaître plus facilement les objets qu’ils manipulent et ainsi adapter leur fonctionnement.
Le ministère de la Défense des États-Unis s’intéresse au projet
Les chercheurs australiens à l’origine de cette innovation ont également attiré l’attention du ministère de la Défense des États-Unis. Celui-ci leur a fait parvenir une subvention de cinq millions de dollars pour les aider à développer une solution contre les douleurs neuropathiques. Ces douleurs concernent 60 % des personnes souffrant de lésions à la moelle épinière et peuvent s’apparenter aux douleurs bien connues des membres fantômes chez les personnes amputées.
L’idée du ministère et des chercheurs australiens, c’est d’utiliser ce dispositif haptique et la réalité virtuelle pour permettre de simuler une simple promenade. Comme pour les membres fantômes, convaincre temporairement le cerveau que le corps et son système nerveux fonctionnent correctement pourrait réduire considérablement les douleurs neuropathiques, voire les faire disparaître.
Sommaire